URBEX : Avez-vous déjà visité des lieux abandonnés ?

URBEX : Avez-vous déjà visité des lieux abandonnés ?

L’URBEX, ou Exploration Urbaine, consiste à visiter des constructions abandonnées, mais également des lieux interdits, cachés ou difficiles d'accès (tunnels de métro, ruines, chantiers de constructions, sommets d'immeubles, usines désaffectées...).

Ce concept, pratiqué depuis des siècles par l’homme, est apparu dans les années 80 en France, grâce à la curiosité de certains individus férus d’histoire et de voyages dans le temps.


La Chronique Novanéa 22



 

Les différents types d’exploration urbaine

« L'exploration urbaine est essentiellement une façon d’atteindre à de nouvelles perspectives sur le monde qui nous environne. C’est regarder un endroit commun avec un nouveau regard, en visitant des sites où la majorité des gens ne penserait ou ne voudrait pas aller ou, peut-être, où ils ne pensent pas être autorisés à aller. C’est en fait un terme si vaste qu’il peut inclure tout et n’importe quoi depuis la visite des canalisations sous la ville où vous avez grandi jusqu’à l’infiltration d’un complexe militaire de haute-sécurité sur un continent étranger. » Darmon Ritcher, blogueur.


Il existe plusieurs façons de pratiquer l’urbex ! Il y en a pour tous les goûts : que vous soyez amateurs de sous-terrain, de grimpe, de vestiges industriels ou encore des sites abandonnés, vous trouverez sûrement le type d’exploration qui vous convient, parmi lesquels :


La cataphilie
La cataphilie constiste en l’exploration de galeries souterraines construites par l’homme, comme par exemple des catacombes ou encore d’anciennes mines ou carrières. Cela peut être par intérêt pour l’Histoire ou le patrimoine, pour se déconnecter du monde ou simplement pour le goût de l’aventure ! 


Cataphilie
© ACMO



La toiturophilie
Cette activité consiste à grimper au sommet d’immeubles, de cathédrales ou d’églises et est beaucoup plus risquée, réservée à des explorateurs plus expérimentés, qui recherchent le plus souvent le calme, la tranquillité, ou à l’inverse des sensations fortes, et dans les deux cas la vue exceptionnelle !


Toiturophilie
© Mathieu Nonnenmacher


L’exploration rurale
Dérivée de l'exploration urbaine, elle consiste à s'infiltrer dans des lieux le plus souvent abandonnés en milieu rural, plus atypique que l'exploration urbaine, et est en général motivée par la connaissance du patrimoine. Les lieux les plus prisés sont les vieilles fermes, silos, maisons en ruine, chantiers, cimetières, anciennes voies ferrées…

Exploration Rurale Usine
© Degrootelulu



Friches industrielles
Ce sont les lieux les plus explorés car les plus accessibles, s'agissant très souvent de lieux privés mais aussi en raison des dangers qui s'y trouvent, ces lieux sont en théorie interdits d’accès au public.
La visite de tels sites est réalisée par des personnes qui s'intéressent à l'histoire industrielle, respectant les lieux et souhaitant mettre en valeur le patrimoine industriel du pays.


Friches Industrielles
© Pixabay

 

Réseaux d'adduction d'eau et égouts 
A chaque ville sa gestion des flux d'eaux. Qu'elles soient potables, industrielles, pluviales ou usées, elles nécessitent toute l'installation de canaux majoritairement souterrains pour leur transport ou leur stockage : aqueducs, égouts, bassins… Un nouveau terrain d’exploration pour les « urbexeurs » !
Appelée « draining » chez les anglophones, ce type d’exploration peut néanmoins s'avérer dangereuse en cas de pluie et a déjà conduit à des accidents mortels.


Egouts
© Pixabay



La taphophilie
Dans cette activité, vous pouvez découvrir deux facettes.
D’une part, c’est un intérêt sur les cimetières qui peut se finaliser sous une forme de tourisme avec l’histoire de certaines célébrités : visite de sculptures, tombeaux…
D'autre part, certains amateurs effectuent des recherches dans le cadre de la généalogie en vérifiant des enregistrements d’état vil de leurs ancêtres.
Lors du siècle dernier, des cimetières aménagés font leur apparition afin d’attirer un certain style de touristes et les encourage à découvrir des œuvres funéraires.


Père Lachaise
© Culturezvous.com
 


Les risques encourus

Pratiquer l’urbex comporte de nombreux risques et peut même se révéler dangereux. Selon les sites visités, nos explorateurs parfois non avertis peuvent s’exposer à certains dangers : chutes, éboulis, explosions, exposition à des substances nocives­­… 
A ces risques s’ajoute également le côté légal : en effet, dans la majorité des cas il s’agit d’une violation de propriété privée. Les conséquences peuvent être graves : les personnes prises sur le fait encourent 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende, et peuvent se retrouver accuser d’espionnage ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat selon le type de bâtiment visité. En France, cette activité clandestine fait l’objet d’une prohibition par quelques décrets et arrêtés préfectoraux.



L’URBEX dans le monde


AUSTRALIE
L’urbex est née dans ce pays avec le Cave Clan dans les années 80. Ces trois jeunes pratiquaient le « draining ». Aujourd’hui, ce groupe toujours actif s’est multiplié dans toutes les grandes villes du pays.
 
 

 
SS AYRFIELD
L’épave du SS Ayrfield, construit en 1911 au Royaume Uni et qui s’est échoué dans les années 70 dans la Homebush Bay, près de Sydney. 
 
 
 
CANADA
Les Canadiens sont très actifs dans la pratique de l’Urbex. Rien qu’à Montréal, on compte une trentaine d’explorateurs actifs.
Le Canada a vu naître également les OPEX, des événements qui rassemblent des urbexeurs du monde entier.

 
 Canada Malting
L’usine Canada Malting, classée au patrimoine de Montréal, est le spot le plus populaire dans le pays
 
 
ETATS-UNIS
La communauté des explorateurs urbains est très importante sur l’ensemble du territoire.
Là-bas, ce sont parfois des villes entières qui sont à l’abandon, ou en partie comme la célèbre ville de Detroit, qui a vu fermer de nombreuses entreprises, écoles ou encore églises suite à la crise économique.

 
Hutching Middle School Detroit
Une classe abandonnée de la Hutching Middle School, à Detroit  
 
 
FRANCE
En France, l’Urbex s’est d’abord illustrée avec la cataphilie parisienne, notamment avec les Catacombes de Paris, pour ensuite se diffuser partout dans le pays et connaître un véritable engouement depuis 2010.

 
Piscine Luminy
La piscine de Luminy, à Marseille, fermée pour désamiantage en 2008 et aujourd’hui à l’abandon suite à de nombreux actes de vandalismes  
 
 
 
En conclusion
Au-delà du côté « exploration clandestine », l’urbex rentre malgré elle dans une démarche de conserver la mémoire d’un patrimoine, comme en témoignent les nombreuses photos de ces lieux du passé. Et vous avez-vous déjà visité un lieu abandonné ?


 

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